Le test des enceintes Dali Rubicon 6

 

Le test des enceintes Dali Rubicon 6

Dali règne sur l’Europe du Nord depuis 30 ans grâce à la conception et la fabrication leurs enceintes.

On vous le rappelle les gammes du constructeur s’appellent Zensor, Ikon et Epicon.

 

La nouvelle gamme Rubicon vient s’insérer entre ikon et Epicon. Cette nouvelle série d’enceintes hérite de la technologie développée pour les Epicon. Elle est cependant un peu plus accessible, s’étendant de 3000$  pour les bibliothèques à 8000 $ pour les plus grosses colonnes.

Toutes ces nouvelles enceintes sont disponibles en finition noyer, teck, ainsi que des laques blanches et noires…de quoi plaire à la plupart d’entre vous.

 

Nous avions déjà eu l’occasion d’écouter la gamme complète au dernier Hi-end de Munich et  nous avons choisi les Rubicon 6 pour ce banc d’essai.

 

Ce sont des colonnes de taille raisonnable, puisque inférieure à 1 m. Leur niveau de finition est très élevé. Elles sont équipées de deux boomers de 165 mm et du tweeter hybride dans une version très évoluée.

 

L’écoute des enceintes Dali Rubicon 6

 

Maxim Vengerov, Encores

 

Musique classique. Difficile de passer à coté de ce monsieur après le concert de la veille à Pleyel. Ceux qui y étaient on pu entendre le concerto pour violon de Brahms et en rappel la Méditation de Thais. Bien que Vengerov soit considéré comme un très bon violoniste, ses mimiques et son jeu ne nous ont pas emballés, ce qui n’a pas empeché la salle de l’a applaudir longuement.

 

On a choisit pour ce banc d’essai un registre un peu différent où il est un peu plus convaincant. Il est accompagné sur cet album par Ian Brown au piano. L’écoute est magnifique, de nuances de détails, le violon qui pourtant monte très haut dans l’aigu n’est jamais fatiguant. Le réglage du tweeter à ruban est parfait : il apporte toutes les harmoniques de l’instrument et reste parfaitement intégré à l’ensemble du spectre, ce qui est extrémement rare. Bravo !

 

 

Benjamin Britten, The young person’s guide to the orchestra

 

Musique classique. Cette oeuvre fut écrite en 1946 dans le but d’initier les jeunes aux instruments de l’orchestre. Les Instruments de l’Orchestre sont joués ici par le London Symphony Orchestra. La restitution est pleine d’autorité, sans faille, les timbres des cordes, des cuivres et des percussions sont justes et variés. Bravo !!!

 

 

 

Illinois Jacquet Swing’s the thing, plage 2, Harlem Nocturne

 

Jazz. Il fait partie des saxophonistes qui ont été très influencés par les jeux de Coleman Hawkins et de Lester Young et bien sûr l’élément central de cette composition est le saxophone.

Le médium n’est pas pour autant mis en avant avec les Rubicon 6. Le sax est à tour à tour puissant et doux. Ce standard écrit en 1939 a fait tourner la tête plus d’une fois et le thème est inoubliable.

Les registres sonores ont l’air d’être d’emblée très cohérents. L’image stéréophonique est large et profonde, elle possède un beau relief et beaucoup d’aération.

 

 

Stevie Wonder, Hotter than july, plage 6, Master Blaster

 

Pop. Hotter than July est sorti sur le label Tamla de Motown le 29 septembre 1980. C’est le premier disque de platine de Stevie Wonder. Sur cet album Stevie Wonder est présent au chant, au synthétiseur, claviers, batterie & percussions, Fender Rhodes, clavinet, dans les chœurs, à la harpe, au vocoder, Piano, Clavecin, Céleste, Basse Mélodian, Harmonica, Cabasa, Cloches : quel musicien accompli !

Ces instruments, vous les entendrez dès le début du morceau, composé en hommage à Bob Marley.

La répartition spaciale est excellente et les sources sont ponctuelles. L’enceinte excelle de ce point de vue. De plus, on observe aucune intermodulation n’existe entre les instruments, ce qui est pluôt rare pour une enceinte de ce budget. Bravo !!!.

Côté dynamique, on est vraiment servi, le morceau est vivant, sans pour autant vous casser les oreilles.

 

 

Alain Bashung. la tournée des grands espaces, plage 1, Tel (live Belfort)

 

Chanson Française. Relisez sa biographie par Marc Besse et vous apprendrez énormément de détails sur son enfance, ses origines, là où il a habité, les artistes qu’il a fréquentés, d’où vient le prénom Gaby …

L’enregistrement live fait la part belle à l’ambiance. On baigne dans la musique et Bashung a une présence étonnante, il est positionné pile poil entre les deux enceintes, les guitares et effets sont très bien restitués.

 

 

Ludovico Einaudi, in a time lapse, plage 2

 

La musique de ce pianiste est avant tout répétitive et planante. Les basses sont bien présentes sur ce morceau et viennent contrebalancer la mélodie jouée au piano. A nouveau l’écoute est homogène et des plus convaincante. Emotion et qualité des timbres sont au rendez vous.

 

 

Hans Zimmer, les pirates des caraibes,  plage 1, Hoist the Colours

 

BO de film. La tenue en puissance est très importante, les basses sont amples et bien tenues. Le chant  de l’enfant et le choeur des matelots ne sont jamais criards et ne donnent aucun signe d’étranglement. Certes l’électronique utilisée pour nos tests est très bonne mais la performance est bien là.

 

 

Hans Zimmer, Inception, plage 7, Mombasa

 

BO de film. L’image sonore est encore une fois saisissante de profondeur et les coups de boutoirs des boomers vous prennent au plexus. Ceux qui connaîssent et suivent la marque depuis longtemps pourront apprécier les grands progrès réalisés depuis la Mentor, notamment dans le bas du spectre. On pourra associer une voie centrale Rubicon lcr qui vient tout juste d’obtenir le grand prix Eisa 2014-2015.

 

 

Synthèse de l’écoute des enceintes Rubicon 6

 

L’écoute de cette enceinte révèle un caractère assez neutre. Difficile de la prendre en défaut quel que soit le style musicale écouté ; en effet la Rubicon 6 reste en toute circonstance stable et très cohérente. L’aigu est précis et pafaitement intégré. Enfin l’enceinte est peu directive, ce qui facilitera l’écoute dans votre pièce.

 

Ces enceintes sont expressives et jamais criardes. Même à bas niveau sonore elle savent restituer avec relief les spécificités de chaque morceau.

 

La tenue des basses est exemplaire. Sans être vraiment difficiles à driver, elles demandent cependant un amplificateur à la hauteur.

 

A 6000$ la paire, elles représentent une alternative sérieuse aux Sonus Faber Venere car elles offrent une esthétique sonore et visuelle très différente.

 

On cherchait depuis longtemps une enceinte capable d’afficher de très bonnes performances dans ce segment de prix, c’est maintenant chose faite.

 

 

A très bientôt.

 

Denis Schwarzberg